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Josiane Guay

7 mars 2013

3… 2… 1… Décollage vers les nombreuses applications des drones!

Auteur : Josiane Guay

Un drone qui apporte du matériel de premiers soins à des blessés en attente des secours? Un drone appelé en renfort pour éteindre un feu de forêt? Un drone pour étudier le climat avec des instruments scientifiques sophistiqués? Un drone pour inspecter un pipeline? Un drone qui prend des images pour le prochain film à succès?

Oui, oui, oui, oui, et encore oui! Toutes ces applications sont possibles avec les drones, ces engins volants sans pilote. Et plus encore, ont démontré les conférenciers Jean de Lafontaine, président de NGC Aérospatiale, Charles Vidal, directeur d’ingénierie chez ING Robotic Aviation, et Louis-Philippe Chrétien, étudiant à la maîtrise à l’Université de Sherbrooke!

groupe

René Gendron, Maison régionale de l’industrie, Louis-Philippe Chrétien, Université de Sherbrooke, Jean de Lafontaine, NGC Aérospatiale, Charles Vidal, ING Robotic, Jacques Beauvais, Université de Sherbrooke et Jacques Vidal, Sherbrooke Innopole

Le déjeuner du GATE du 1er mars 2013 a permis de démystifier cette industrie, ses enjeux et ses utilisations possibles – de plus en plus tournées vers le civil plutôt que le militaire. La quarantaine de personnes présentes ont aussi pu constater toute l’expertise dont Sherbrooke dispose autant au plan de la recherche que des affaires.

NGC_Logo-webNGC Aérospatiale

Invité à faire un bref historique, Jean de Lafontaine, également professeur à l’Université de Sherbrooke, a expliqué que les premiers drones ont été mis au point lors de la Première Guerre mondiale… sans jamais être utilisés. Ce n’est que dans les années 1930 que des avions téléguidés ont été utilisés, comme cibles pour entraîner les tireurs. La période de la Deuxième Guerre mondiale a vu se produire une véritable révolution dans l’univers des drones : avec leur portée de 240 km, ils devenaient utilisables sur une longue distance. Les années 1970 voient apparaître les premiers avions-leurres et les vols à très haute altitude (18 km – pour éviter les missiles et faire l’acquisition de renseignements militaires), puis la transmission en temps réel d’images de surveillance sur 360 degrés.

À partir des années 1990, les drones voient leur utilisation, jusqu’ici militaire, se diversifier : renseignements sur des feux de forêt, imagerie haute résolution, météorologie, contrôle des foules, surveillance du trafic, cartographie, suivi des icebergs, des cultures, des forêts, de la faune, de la pollution, soutien en cas de désastre, sauvetage, relais de communication, etc.

L’appellation drone regroupe par ailleurs des appareils de diverses formes et caractéristiques :

  • avions / giravions  / ballons dirigeables – il existe même des drones miniatures comme les drones mouches!
  • longue / moyenne / faible portée

Au-delà de ces différentes caractéristiques, ce sont les charges qu’ont dit utiles des drones qui les distinguent et qui varient selon les projets. On peut y mettre des caméras dans le visible et l’infrarouge, des radars, des instruments scientifiques, du matériel, des capteurs, des ordinateurs de bord, et bien plus encore!

Mais voilà, ne fait pas voler un drone qui veut… Il faut un certificat d’opérations aériennes spécialisées (COAS) et il faut toujours avoir un contact visuel avec le drone – à moins d’avoir une licence de vol aux instruments.

L’utilisation des drones soulève des considérations éthiques et de vie privée. Il y a un vide juridique actuellement, souligne M. de Lafontaine, mais le gouvernement fédéral et celui de l’Ontario y travaillent.

Le principal défi à laquelle l’industrie des drones est confrontée se situe justement au niveau de la réglementation, combinée à la technologie dans un objectif de sécurité : avant d’envisager des opérations civiles hors de portée optique, il faudra que les drones  puissent détecter et éviter tout autre trafic aérien…

Petite parenthèse sur NGC Aérospatiale : l’entreprise de Sherbrooke développe des technologies de navigation, guidage et commande autonomes des drones.

ingING Robotic Aviation

Peut-être avez-vous déjà vu, près de l’aéroport de Sherbrooke, un objet volant difficilement identifiable? Ce pourrait bien être un des drones qu’ING Robotic Aviation conçoit et fabrique à Sherbrooke!

L’entreprise, fondée en 2001, est le plus grand fournisseur de services de UAV (Unmanned Air Vehicle) au Canada. Elle a effectué plus de 3000 missions et cumule plus de 30 000 heures de vol.

drones_montage2À son bureau de Sherbrooke, ING Robotic Aviation a développé Serenity, un petit avion capable d’une longue portée et d’une endurance avoisinant les 10 heures. Responder ressemble pour sa part à un hélicoptère et peut transporter une charge utile de 5 à 10 kg.

La flotte d’ING Robotic Aviation compte également quatre autres drones de différentes portées, autonomies et capacités d’altitude : Maverick, Scout, ScanEagle et Cyberquad.

Tous ces drones sont de plus en plus utilisés dans un contexte civil plutôt que militaire, explique l’ingénieur Charles Vidal. Pour ING Robotic Aviation, les missions en Afghanistan laissent leur place à des missions civiles et commerciales : inspection d’équipements et de structures, cartographie 3D, collaboration avec Agriculture Canada pour déterminer l’indice de végétation à l’aide d’une caméra multispectrale, opérations de sauvetage, etc.

usherbrookeUniversité de Sherbrooke

Les drones s’avèrent aussi une incroyable plateforme d’acquisition de données pour le domaine de la géomatique – à la croisée de la géographie et de l’informatique!  Et ça ouvre la porte au développement de nouveaux produits et de nouveaux marchés, insiste Louis-Philippe Chrétien, venu présenter trois projets de maîtrise menés actuellement à l’Université de Sherbrooke à l’aide de drones :

  • Télédétection visible et infrarouge thermique du cerf de Virginie en vue de développer une méthode d’inventaire plus automatisée
  • Outil de surveillance des cultures de pommes de terre pour détecter des maladies, des invasions d’insectes
  • Modélisation tridimensionnelle de l’environnement afin de détecter et d’examiner avec précision les détails topographiques

Prochain déjeuner du GATE : le vendredi 5 avril. C’est un rendez-vous! 

» Accédez aux présentations des conférenciers

» Visionnez les photos du déjeuner

» Écoutez le reportage du journaliste Rémy Perras d’Au microphone : 

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