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21 février 2023
Un.e valentin.e, au bureau?
Auteur : Myriam Gagnon-Couture
Il est tout à fait normal, et légitime, d’entretenir des relations amicales et sincères avec nos collègues de travail. Après tout, nous passons énormément de temps en leur compagnie, au quotidien. C’est beaucoup plus facile et agréable de travailler auprès de personnes que l’on apprécie.
Toutefois, existe-t-il une limite ? Une frontière à ne pas dépasser ?
Appartient-il aux dirigeants de baliser les relations entre les employés ?
Le sentiment d’affiliation est un fort vecteur de motivation. Nous sommes des êtres sociaux et avons besoin de nous sentir engagés auprès d’autres personnes, aussi bien dans la vie de tous les jours qu’en milieu professionnel. Vaut donc mieux s’engager auprès de personnes avec qui nous tissons des liens émotifs. Par « émotifs », je ne veux pas nécessairement dire « amoureux » ou « passionnés », mais plutôt des liens qui nous font vivre des émotions. On peut penser à la confiance, le soutien, l’écoute, le partage… des aspects qui font que nous nous sentons bien en présence de certaines personnes, plus qu’avec d’autres.
Il est important de développer ce type de liens avec nos coéquipiers. Pas avec tous nécessairement, mais au moins avec une autre personne. Votre « meilleur.e ami.e » au travail est un grand facteur de rétention, d’engagement… et de bonheur !
Là où cela se corse, c’est quand une relation ne se bâtit pas de façon mutuelle. Alors, l’une des deux personnes impliquées ne se sent pas ou ne se sent plus à l’aise dans l’interaction. Cet équilibre est parfois très délicat et difficile à nommer… encore plus à percevoir de l’externe. Cependant, il peut se créer ainsi des relations conflictuelles, ou même de harcèlement. C’est donc avant que cela ne survienne que l’employeur doit prendre ses responsabilités et mettre en place des processus qui préviennent les relations de travail toxiques.
Nous avons maintenant tous des politiques de travail à propos du harcèlement. Il y a des mécanismes qui permettent aux personnes qui s’en trouvent victimes de dénoncer la situation vécue. Encore faut-il en parler, afin que tous soient en mesure de reconnaître ce type de situation. Il est bien beau avoir une politique en place (c’est la loi), mais un employeur consciencieux se doit de sensibiliser ses employés sur le sujet et de s’assurer de la compréhension des mécanismes de dénonciation de façon proactive (pas seulement lorsque cela éclate et cause des dommages).
Nous entretenons parfois la crainte que le fait de parler ouvertement d’un sujet sensible, comme le harcèlement en milieu de travail, créera ou accentuera des problématiques… il en est toutefois bien autrement. En nommant notre souci d’encadrer notre milieu de travail pour qu’il soit sain et que tous s’y sentent en sécurité, on renforce la confiance des employés en l’organisation.
En disant clairement… :
« Je ne veux pas que mes employés vivent du harcèlement. »
« Voici comment reconnaître le harcèlement. »
« Voici comment dénoncer et régler la situation avec l’appui de l’organisation. »
… on établit un climat où les gens se sentent protégés et accueillis.
Alors, peut-on avoir un valentin au bureau ? Mais bien sûr que oui ! À condition qu’il s’agisse d’une relation mutuelle où les parties impliquées s’y sentent bien.
Devrait-on limiter les relations amicales ou personnelles, en milieu de travail… ? Non, tant qu’elles sont saines ! Et pourvu qu’on donne des façons aux gens de dénoncer des situations inconfortables.
Ensuite, il faut comprendre que ce niveau de confort est différent pour chacun. Il y a donc des limites personnelles, que chacun fixe dans ses relations avec les autres, et des limites organisationnelles, voire légales, comme pour le harcèlement, par exemple.
Je vous encourage à ouvrir le dialogue avec vos employés à ce sujet. Un climat sain est plus agréable pour tout le monde !
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