26 novembre 2012

Saviez-vous que les premières voitures électriques ont vu le jour en 1910? Plus de cent ans plus tard, en 2012, l’offre de voitures hybrides ou électriques se multiplie… mais sans excès de vitesse! Comment réussir à accélérer le mouvement dans les transports individuels et collectifs? Quels obstacles se dressent encore sur la route? C’est sur ces questions que les conférenciers du déjeuner du GATE du 2 novembre se sont exprimés. Gérard Lachiver, professeur et doyen de la faculté de génie de l’Université de Sherbrooke a expliqué l’électrification du transport, Michel Lavoie et Laurent Chevot de la Société de transport de Sherbrooke (STS) ont présenté la réalité des transports en commun et Pascal Larose, directeur de BionX, a partagé son expérience et les réalisations de l’entreprise BionX.

Véhicules électriques : le nouveau modèle socio-économique
Un siècle après les premiers véhicules électriques, voilà l’état de la situation : en 2011, sur les 13 millions de voitures vendues aux États-Unis, les voitures électriques sont encore loin dans le choix des consommateurs.  Toyota a vendu 1 million de Prius, suivi de 9 700 Leaf de Nissan et 7 700 Volt de Chevrolet. On constate que les gens commencent à prendre conscience que l’écosystème est vulnérable et qu’il y a une urgence d’agir. Cependant, ils sont rétissants à acheter une véhicule électrique, car celui-ci n’offrent pas beaucoup de kilométrage et les bornes de recharge ne sont pas toujours présentes.
La question se pose : comment favoriser l’industrie des voitures électriques? Plusieurs facteurs peuvent aider :

• Améliorer les batteries pour qu’elles soient moins lourdes et plus performantes;
• Installer plus de bornes de recharge.

Selon Gérard Lachiver, cette dernière avenue est prometteuse. L’installation de bornes près de boutiques, restaurants et immeubles à logements serait un bon moyen de s’approprier une nouvelle clientèle.
Dans cette industrie en croissance, le Québec possède une richesse : l’hydro-électricité! Elle est une énergie propre et renouvelable. Hydro-Québec veut intégrer d’autres sources d’énergie renouvelable. Et n’oublions pas, à Sherbrooke, nous avons Hydro-Sherbrooke! Le véhicule électrique pourra peut-être devenir le vecteur de la gestion de l’énergie électrique.

La situation québécoise en termes de transport public électrique
Laurent Chevrot, directeur général adjoint à la STS, et Michel Lavoie, directeur du service à l’entretien à la STS, ont dressé un portrait de la situation actuelle au Québec. Avant de se lancer, ils ont rappelé l’objectif du gouvernement du Québec que 95 % des déplacements en transport en commun soient électriques d’ici 2030.
Il faut savoir qu’il existe actuellement neuf sociétés de transport en commun dans la province qui assurent 90 % des déplacements. Avec la conscience environnementale à la hausse, des projets d’autobus électriques sont déjà ou vont être en fonction dans certaines villes de la province.
À Sherbrooke, le virage vert se fait sentir. La STS a équipé ses superviseurs avec des voitures hybrides. Mais les enjeux de l’électrification sont nombreux, notamment la gestion des batteries, la formation, le développement de technologies adaptés au climat et au milieu, etc.
Parmi les autres initiatives électriques dans le transport en commun au Québec, notons :

• La Société de transport de Laval fait déjà l’essai d’autobus 100 % électrique avec une autonomie de 250 km;
• Le Réseau de transport de Longueuil utilise des autobus rechargeables;
• La Société de transport de Montréal implantera en 2013 des minibus électriques avec recharge par induction;
• Le Réseau de transport de la Capital a utilisé des microbus électriques lors de l’été 2011 et celui de 2012 avec un taux de satisfaction à 82 %.

La révolution du transport sur deux roues
Pascal Larose de BionX est venu expliquer la révolution du transport par le vélo électrique. L’entreprise sherbrookoise a développé un moteur électrique qui s’adapte aux nombreux modèles de vélo sur le marché. Ce moteur permet au cycliste d’avoir « des jambes bioniques » le temps d’une promenade! Selon BionX, la popularité du vélo électrique démontre le désir des gens à utiliser d’autres moyens de transport que ceux à quatre roues. Ce désir est visible partout dans le monde, notamment en Europe et en Asie. Pascal Larose espère que cette tendance grandira en Amérique du Nord malgré le changement des saisons.
Ne manquez pas le prochain déjeuner du GATE : le 7 décembre 2012!
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