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Université de Sherbrooke

21 juin 2017

Les résolvines pour réduire l'inflammation

Les bénéfices des oméga-3 sur l’être humain commencent à être bien connus de la population, et d’autres études sont en cours sur ses effets sur la mémoire, la capacité à réduire les douleurs et les démangeaisons causées par l’inflammation. Éric Rousseau, professeur-chercheur à la faculté de médecine et des sciences de la santé de l’Université de Sherbrooke et au Centre de recherche du CHUS, se penche sur les propriétés anti-inflammatoires des résolvines qui seraient 30 fois plus puissantes que leurs cousines oméga-3.
Des théories laissent comprendre que plusieurs maladies inflammatoires chroniques comme l’asthme, les rhumatismes ou le psoriasis pourraient être traitées par les résolvines, des molécules dérivées des gras oméga-3. Ce sujet est à l’étude à travers la communauté scientifique mondiale.
L’Université de Sherbrooke rapporte, dans un communiqué, les propos de M. Rousseau : « Les résolvines sont des composés hautement bioactifs. Ils résultent de la transformation des monoacylglycérides d’oméga-3, des molécules sécuritaires et facilement absorbées par l’organisme. À leur tour, ces molécules deviennent des oméga-3 intracellulaires, puis des résolvines. Nos études démontrent qu’en agissant sur des récepteurs cellulaires très spécifiques, les résolvines peuvent éteindre l’inflammation, qu’elle soit aiguë ou chronique. »
Les résolvines, des gras polyinsaturés naturels, sont plus efficaces en situation d’inflammation et elles sont produites dans les organes inflammés, ce qui explique qu’elles sont 30 fois plus fortes que les gras oméga-3, car elles agissent localement et au moment où c’est nécessaire.
Les personnes asthmatiques ou atteintes de maladie pulmonaires obstructives chroniques pourraient bénéficier grandement de l’action des résolvines. La réduction de l’inflammation pourrait éviter aux patients de devoir se rendre à l’hôpital. Le professeur Rousseau travaille aussi sur un projet concernant les femmes enceintes qui sont poussées à accoucher avant terme dû à l’inflammation.
Source : Université de Sherbrooke et La Tribune
Crédit photo : Université de Sherbrooke

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