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8 décembre 2017
Une grande découverte sur le cancer de la prostate par des chercheurs de l’UdeS
Des chercheurs de la FMSS et du Centre de recherche clinique du CHUS ont découvert un mécanisme biochimique majeur qui serait au cœur de la progression du cancer de la prostate. La découverte, publiée dans Cancer Research, est si prometteuse que l’équipe planche déjà sur des applications diagnostiques et thérapeutiques.
Le groupe de la Faculté de médecine et des sciences de la santé (FMSS) avait déjà identifié l’enzyme PACE4, une protéine qui est surexprimée chez les individus atteints. L’inhibition de la protéine PACE4 a pour effet de bloquer la progression du cancer de la prostate. Il n’en demeure pas moins que le mécanisme d’action de cette protéine restait mal compris…
Robert Day, Professeur-chercheur au Département de chirurgie – service d’urologie de la FMSS et au Centre de recherche clinique du CHUS, et son équipe, en collaboration avec le chirurgien Dr Robert Sabbagh, ont découvert que l’enzyme PACE4 a en fait une petite jumelle, sous une forme alternative. Appelée PACE4 alternative, cette protéine isoforme résulte d’une transformation interne de sa grande sœur, PACE4. Contrairement à PACE4, qui se retrouve dans toutes les cellules du corps, la PACE4 alternative se situe uniquement dans les cellules cancéreuses.
Les chercheurs Robert Day et Robert Sabbagh
« Tous nos efforts de recherche se sont concentrés sur la protéine PACE4 dans le cancer de la prostate, alors de retrouver une forme alternative fut une grande surprise, révèle le professeur Day. Cette découverte fortuite s’avère très importante, car nous savons aujourd’hui que c’est la forme alternative qui joue un rôle important dans la progression des cellules cancéreuses. » La PACE4 alternative se retrouve également dans d’autres cancers tels que le cancer de la thyroïde, du pancréas et des poumons.
Membre de l’équipe de recherche et premier auteur de l’article paru dans Cancer Research, l’étudiant au doctorat en biochimie Frédéric Couture est tout aussi épaté par cette avancée. « La découverte va rendre le développement de cibles thérapeutiques plus optimal, c’est un espoir de taille pour les patients atteints du cancer de la prostate. Ça ouvre également la voie à de nouvelles avenues sur le plan du diagnostic et de la thérapie plus personnalisée. Il y a de quoi espérer pour la suite des choses! »
« À mes yeux, dit Pr Robert Day, la découverte de la PACE4 alternative et de son fonctionnement dans le cancer de la prostate est une percée importante. Les prochaines étapes seront critiques pour neutraliser efficacement cette protéine, essentielle à la progression tumorale. Nous sommes sur la bonne piste! »
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Source et crédit photo (vidéo) : Université de Sherbrooke
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