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8 avril 2011
Le quotidien du développement économique
Auteur : Sherbrooke Innopole
Aujourd’hui, j’ai publié un communiqué de presse qui faisait état du succès de Tranzyme Pharma sous le nom de Tranzyme Biotech sur le NASDAQ où cette entreprise née dans les laboratoires de l’Université de Sherbrooke a trouvé preneur à ses 13,5 millions d’actions émises à 4 $ US pour récolter la rondelette somme de 53,8 M $ US. Cela augure bien pour l’avenir de l’économie sherbrookoise et témoigne éloquemment de la pertinence et du rayonnement de la recherche à l’Université de Sherbrooke. C’est la raison qui m’a amené à commenter ce fait et à m’en réjouir publiquement.
Le succès obtenu par Tranzyme Pharma cette semaine ne peut cependant nous faire oublier que nous avons aussi appris le transfert de production des bâtons de hockey de gardien de but de Sherwood Hockey vers l’Asie, entraînant la perte d’une quarantaine d’emplois manufacturiers à Sherbrooke. Malgré l’appui financier et notre soutien à Sherwood Hockey, qui fait face à la concurrence de géants comme Reebok et Bauer, nous n’avons pu contrer les tendances lourdes des forces du marché qui font qu’il est plus rentable pour une entreprise de produire en Asie, qu’en Amérique du Nord. Lorsque j’évoque cela, je suis convaincu que l’image des bas salaires apparaît dans votre imaginaire, mais dans ce cas ce n’est pas cela puisque c’est l’excellence de la recherche des Chinois dans les matériaux composites développés pour les articles sportifs qui en est la cause profonde. Aujourd’hui, plus personne, sauf de rares exceptions, ne pratique le tennis avec une raquette de bois ou ne joue au hockey avec autre chose qu’un hockey en matière composite.
Même si nous devons prendre acte de la situation, il faut cependant en tirer une leçon simple : l’avenir des emplois manufacturiers à Sherbrooke est lié à l’excellence de la recherche et à notre capacité d’innovation. C’est la clé de voûte de la stratégie de développement mise en œuvre par Sherbrooke Innopole. Néanmoins, même si nous avons la capacité de générer des idées qui peuvent être commercialisées, la partie est loin d’être finie. Si nous voulons que ces idées commercialisables se traduisent par des emplois manufacturiers, il faut offrir aux entreprises de Sherbrooke des conditions gagnantes qui leur permettent de se développer dans notre milieu. Lorsque que de telles entreprises naissent chez-nous, nous possédons l’atout de pouvoir connaître les besoins de ces entreprises pour qu’elles poursuivent leur développement sur notre territoire. Si l’on pense à l’avenir de Tranzyme Pharma à Sherbrooke par exemple, il nous faudra améliorer les conditions de nos transports interurbains.
Le développement économique au quotidien n’est pas un long fleuve tranquille, mais plutôt un combat incessant avec pour toile de fond une concurrence féroce. Nous devons offrir un milieu propice au développement économique et c’est le combat quotidien de tous les membres de l’équipe de Sherbrooke Innopole.
Une chose est cependant évidente au terme de cette semaine, le succès de Tranzyme Pharma sur les marchés boursiers est un puissant témoignage de la qualité de la recherche faite chez nous et de sa reconnaissance comme pôle majeur d’innovation. L’argent a parlé…
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