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22 octobre 2020
Le maillage à l’international pour convertir l’innovation en richesse
Auteur : Josée Fortin
L’importance de l’innovation est d’ores et déjà bien démontrée et acceptée dans notre société. L’innovation est utilisée à toutes les sauces au point où le terme est presque galvaudé. Il importe, maintenant plus que jamais, de faire la démonstration des bonnes pratiques en matière d’innovation, celles qui puissent nous permettre d’exploiter son plein potentiel.
Le faible investissement canadien dans les entreprises technologiques au stade de l’amorçage découle d’un inconfort traditionnel pour le risque. Cette riscophobie est l’héritage d’un lointain passé colonial et de la prédominance des ressources naturelles dans notre économie, nous plaçant en amont des chaînes de valeur et loin du roi du marché, le client.
Les fonds d’investissement, comme ceux de Sherbrooke Innopole et d’ACET Capital, qui investissent dans des entreprises technologiques et innovantes en phase de pré-commercialisation, souhaitent appuyer les premiers pas de leur expansion à l’international. Or, considérant la timide prise de risque des investisseurs, il importe de tenter de maximiser le retour sur investissement des maigres dollars consentis à la commercialisation – rappelons que pour chaque dollar investi par une entreprise technologique canadienne, son concurrent américain y consacre plus de six dollars! Ajoutons à cela que l’entreprise technologique canadienne prend dix ans pour atteindre les mêmes résultats commerciaux que sa rivale américaine aura atteints en quatre ans.
Comment s’y prendre pour accroître ce rendement? D’abord en rehaussant les compétences de nos entreprises à cet égard. Nous en parlions d’ailleurs dans notre chronique du 10 octobre dernier, en mentionnant la tenue d’un sommet virtuel sur la commercialisation des innovations, début novembre. Ensuite, en capitalisant sur le positionnement stratégique du Canada, entre l’Europe et les États-Unis, fort de ses deux accords de libre-échange.
Contrairement aux Britanniques, les Européens ne sont pas à l’aise de s’implanter directement dans le marché américain. Plusieurs d’entre eux préfèrent s’implanter d’abord au Canada et une grande majorité sont plus confortables dans la culture latine du Québec, avec ses similitudes proches du paysage européen. Sherbrooke Innopole bâtit ainsi depuis près de trois ans une synergie avec la région de Rennes en Bretagne.
De façon similaire, une belle collaboration émerge avec l’Arizona, voisin de la Californie, pour qui le Canada est le premier partenaire commercial et qui offre de belles opportunités de croissance. Nous travaillons étroitement avec l’Université de l’Arizona et son « Tech Park » situé à Tucson, ainsi qu’avec la ville de Surprise en banlieue nord-ouest de Phoenix.
Ces collaborations et cette vision ont donné naissance au Triangle entrepreneurial Sherbrooke – Rennes – Arizona, qui vise à faciliter le maillage des entreprises technologiques avec deux écosystèmes étrangers. Si on y pense bien, l’expansion internationale des uns s’arrime aux activités de soft landing des autres. Le maillage international est bel et bien un exercice à haute valeur ajoutée pour ceux qui souhaitent traduire l’innovation en richesse.
Rappelons que les affaires se bâtissent sur la confiance et que l’engagement de la direction et la richesse des relations personnelles y sont primordiales. Voilà la vision unifiée de ce partenariat de communautés enrichies et plus globales, qui nous permettra de codévelopper les assises de la prochaine phase d’expansion.
Nous vous invitons donc à participer au grand événement de lancement de cette collaboration internationale sur le thème La commercialisation des innovations de rupture : https://sherbrooke-innopole.com/triangle-2020.
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