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18 août 2010

Deux chercheurs de l’Université de Sherbrooke brillent sur la scène médicale internationale

Auteur : Sherbrooke Innopole

Selon l’article de Daniel Forgues publié dans La Tribune
(Sherbrooke) Les Dre Brigitte Guérin et Dr Johan E. van Lier sont devenus en quelques mois des chercheurs bien en vue au pays et même sur la scène médicale internationale, et ce, à partir de leurs laboratoires du Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke (CHUS).

«Nos travaux récents offrent une solution de rechange à la crise actuelle des isotopes médicaux dont pourront bénéficier les patients devant passer des examens de diagnostic en médecine nucléaire», note tout de suite la Dre Guérin, radiochimiste au Centre d’imagerie moléculaire de Sherbrooke (CIMS).

Pourquoi ces deux chercheurs sont-ils devenus si populaires dans leur milieu en si peu de temps?

C’est qu’en quelques mois seulement, ils ont démontré qu’à partir d’un cyclotron, il est possible générer du technétium 99m. Aussi, une fois lié aux trois produits pharmaceutiques les plus couramment utilisés pour le diagnostic en médecine nucléaire, «le technétium 99m conduit exactement aux mêmes résultats, qu’il provienne d’un cyclotron ou d’un réacteur nucléaire», indique le Dr van Lier.

Le fruit de ces recherches revêt une importance particulière du fait que le technétium 99m est généralement fabriqué à l’aide de centrales nucléaires comme celle de Chalk River, fermée pour réparations en Ontario l’an dernier, créant ainsi une pénurie de radioisotopes dans les établissements hospitaliers. En médecine nucléaire, le technétium 99m est utilisé dans plus de 80 % des interventions diagnostiques principalement en imagerie cardiaque, osseuse, de la thyroïde, du foie, et des reins.

«Nous n’avons pris qu’une longueur d’avance dans ce dossier», explique la Dre Guérin en avouant que des recherches avaient déjà prouvé dans les années 1970 qu’un cyclotron pourrait être en mesure de produire ce radioisotope, «mais les rendements étaient alors très faibles et les coûts de production auraient été beaucoup trop élevés», dit le Dr van Lier.

L’an dernier, les deux chercheurs sherbrookois ont dépoussiéré cette étude des années 1970 pour la pousser encore plus et en arriver à des conclusions concrètes avec le cyclotron que le CHUS possède depuis une douzaine d’années.

«Le technétium 99m que l’on produit est de qualité semblable ou supérieure à celui provenant de centrales nucléaires, sans les dangers de l’uranium enrichi nécessaire pour la production dans un réacteur nucléaire et sans générer de déchets radioactifs», indique le Dr van Lier.

«C’est un vrai travail d’équipe avant tout», note le Dr van Lier.

En fait, non seulement cette équipe et leurs collègues de la compagnie Advanced Cyclotron Systems Inc. (ACSI) de Vancouver ont contribué au projet, «mais également des collègues médecins de l’équipe de médecine nucléaire», indique quant à elle la Dre Guérin.

Les deux chercheurs voient déjà loin avec l’entreprise ACSI: un réseau d’une dizaine de cyclotrons à travers le Canada, capable de suffire à la demande canadienne!

«Mais les recherches ne sont pas terminées, la prochaine étape est d’optimiser les rendements afin de produire du technétium 99m en quantité suffisante pour subvenir aux besoins quotidiens des hôpitaux locaux. Il faut aussi satisfaire les nombreuses normes gouvernementales», dit quant à elle la Dre Brigitte Guérin.

De plus, le CHUS doit éventuellement recevoir son deuxième cyclotron d’une valeur de 3 millions $. «Ce cyclotron de plus grande capacité nous permet d’envisager l’optimisation de nos méthodes de production pour offrir un approvisionnement stable et sécuritaire en technétium 99m», termine le Dr van Lier.

Source : Cyberpresse

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