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25 octobre 2013
La Chine verte, mythe ou réalité?
Auteur : Chloé Legris
J’arrive d’une mission organisée par le gouvernement du Québec sur les bâtiments verts en Chine, où ont participé quelques entreprises du secteur de la construction et de l’efficacité énergétique, dont Enviro-accès et le Bureau de promotion des produits du bois du Québec. Nous avons également pu compter sur la présence du ministre des Relations internationales, de la Francophonie et du Commerce extérieur, M. Jean-François Lisée, pendant quelques jours.
Après 5 jours à Shanghai, 2 jours à Dalian et 2 jours à Beijing, une diversité de réflexions et de questions à l’égard de ce marché se pose pour nos entreprises d’ici. Des évidences, connues de tous, demeurent cependant indéniables : la Chine représente une opportunité d’affaires extraordinaire et elle se retrouve complètement étouffée par un boom économique incontrôlable qui crée un stress grandissant sur l’environnement.
Mais quelle est la réelle préoccupation de la Chine envers la protection de l’environnement et de son empreinte sur le réchauffement planétaire, sachant que les voitures sont beaucoup trop présentes pour une population aussi dense et que les centrales électriques au charbon poussent au rythme d’une par semaine? Il est vrai que la Chine a plus que jamais soif d’énergie et de ressources naturelles, mais elle cherche définitivement les moyens de limiter son impact. Y arrivera-t-elle? Elle semble à tout le moins consciente que le recours au savoir-faire et aux innovations provenant de partout à travers le monde est nécessaire pour y arriver. Est-ce que les entreprises québécoises seront du nombre? Je parie que oui!
Selon BEWG, une entreprise cotée en bourse sur le HongKong Stock Exchange et spécialisée dans le traitement des eaux que j’ai rencontrée à Dalian, le marché de l’environnement en Chine s’élèvera à 700 milliards de dollars dans les prochaines années. Ce grand groupe qui traite 10 millions de tonnes d’eau par jour, a une stratégie d’affaires qui vise d’abord la protection de l’environnement et ensuite le développement de bâtiments verts. Effectivement, ce grand groupe a décidé récemment de développer le secteur de l’immobilier, car on estime à 400 millions le nombre de personnes qui se déplaceront vers les villes pour y travailler dans les prochaines années. Le besoin de logements résidentiels représente un boom immobilier jamais vu, mais aussi un enjeu environnemental et énergétique important.
C’est d’ailleurs pour cette raison que la firme GIGA, fondée par Reafer Wallis, un Sherbrookois basé à Shanghai depuis 13 ans, a développé le « Google » des matériaux de construction qui facilite la réalisation de projets immobiliers verts en Chine. Ce projet suscite un engouement extraordinaire par de multiples parties prenantes du secteur : promoteurs, manufacturiers et architectes voient dans la plateforme GIGA une solution qui résout de nombreuses problématiques. La plateforme GIGA, qui entend aussi être adaptée prochainement pour le marché nord-américain, représente une excellente opportunité pour les exportateurs québécois de matériaux et équipements du secteur immobilier qui veulent se positionner dans ce marché en pleine effervescence. En effet, cette plateforme facilite la prise de décision sur les matériaux en leur donnant une note environnementale. Ainsi, les acteurs impliqués dans des projets de construction peuvent baser leurs choix sur d’autres critères que le simple prix.
GIGA travaille actuellement à la réalisation d’un écoquartier et de bâtiments verts qui serviront de vitrines technologiques, notamment en collaboration le Shanghai Research Institute of Building Sciences (SRIBS). Le SRIBS, maître d’œuvre du premier bâtiment vert en Chine il y a neuf ans, est le codéveloppeur de normes sur le bâtiment pour le gouvernement chinois. Ils travaillent actuellement au développement d’un vaste écoquartier qui deviendra certainement le modèle chinois en la matière et dont l’utilisation de nouvelles technologies sera hautement favorisée : eau, matière résiduelle, efficacité énergétique, bois, etc.
Selon le Conseil du bâtiment vert en Chine, que j’ai également rencontré lors de mon passage, le secteur de l’immobilier représente une opportunité importante pour réduire leurs émissions de GES, la Chine étant le plus important émetteur de GES au monde! Et ce, tant du point de vue des matériaux, telle que l’utilisation du bois FSC, que des nouvelles pratiques énergétiques. Le gouvernement a imposé un objectif voulant que 30 % des nouveaux bâtiments d’ici 2020 soient des bâtiments verts.
Le secteur du bâtiment semble donc un véritable « driver » environnemental pour les Chinois, et donc une opportunité d’affaires pour l’industrie du bâtiment vert québécois et sherbrookois.
J’ai eu la chance de faire de multiples contacts lors de cette mission, et donc, si vous êtes intéressés par ce marché, je vous invite à me contacter pour vous orienter dans une éventuelle démarche d’affaires en Chine.
Chloé Legris
Directeurs – Développement des affaires, Technologies propres
clegris@sherbrooke-innopole.com
819 821-5577
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