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23 septembre 2011

Témoignage d'un carencé du transport

Texte d’opinion publié dans La Tribune du 23 septembre 2011
Je profite de la publication, jeudi, d’une série d’articles sur les carences touchant le transport ferroviaire et aérien dans la région pour vous partager mon expérience en la matière.
Je suis professeur à l’Université de Sherbrooke. Dans le cadre de mes activités professionnelles, je suis appelé à me rendre régulièrement à l’extérieur de Sherbrooke. Trois destinations illustrent éloquemment «la problématique du transport intégré pour les personnes» vivant dans la région de Sherbrooke. Il me faut ajouter ici que, pour différentes raisons, je priorise l’utilisation de transport public non routier. Par manque d’alternatives, il m’arrive cependant de prendre mon automobile, d’en louer une (notre famille ne possède qu’une auto) ou, moins fréquemment, de prendre l’autobus.
Destination Ottawa. À quelques reprises chaque année, je dois me rendre dans la région de la capitale canadienne. Prendre l’avion? Aucune option accessible par ce moyen de transport. Prendre le train? Il existe une «solution», mais elle m’oblige à me rendre à Drummondville, en auto, pour profiter du lien ferroviaire Québec-Montréal. De là, je peux prendre un autre train pour Ottawa.
Destination aéroport Montréal-Trudeau. Plus fréquemment, je me rends à l’extérieur du pays, et ce, pour une durée variant habituellement entre 7 et 10 jours. Prendre l’avion? À nouveau aucune option de ce côté. Prendre le train? Irréaliste. Alternatives: prendre l’autobus – difficile et chronophage -, louer une auto – cher à cause des frais de «drop off», aller et retour.
Destination région gaspésienne de Carleton-sur-Mer. Au cours des dernières années, des projets de recherche et de développement me conduisent sur les très belles rives de la Baie des chaleurs. Prendre l’avion? Non seulement c’est ici possible, mais cela me permet de faire un aller-retour dans la même journée. Cependant, à l’instar du transport en train en direction d’Ottawa, je me dois de prendre l’auto pour quitter Sherbrooke afin de me rendre, soit à St-Hubert sur la Rive-Sud de Montréal, soit à Québec. C’est de l’un de ces aéroports que je pourrai profiter d’un transport aérien (Pascan) jusqu’à Bonaventure.
À chacun de ces déplacements, je peste contre l’absence d’une offre de transport ferroviaire et aérien pour les personnes dans la région de Sherbrooke. Une bonne partie de ces déplacements sont pris en charge par les personnes qui m’accueillent. Dans le contexte actuel, c’est de Drummondville, de Montréal, de St-Hubert ou de Québec qu’elles peuvent effectuer des réservations en mon nom. Entre Sherbrooke et ces différentes destinations, il existe un vide.
Le philosophe grec Aristote a déjà affirmé que «La nature a horreur du vide». De toute évidence, nous sommes beaucoup plus tolérants. Cependant, chacun d’entre nous aurait avantage à «se réveiller», comme le suggère Pierre Bélanger. Il en va du développement économique de Sherbrooke et de sa région, mais aussi de la qualité de vie de ses habitants.
 
Denis Bédard,
PhD Sherbrooke
Source: La Tribune

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