19 janvier 2017

Une molécule jusqu’ici considérée comme un déchet cellulaire pourrait bien devenir une clé pour lutter contre les bactéries ultrarésistantes aux antibiotiques! Voilà la percée réalisée par Éric Massé, et qui lui a valu le Prix institutionnel de la recherche et de la création 2016 remis par l’Université de Sherbrooke.
Avec son équipe, le professeur à la Faculté de médecine et des sciences de la santé a étudié l’activité d’un fragment dérivé d’acide ribonucléique bactérien (ARN – essentiel dans le transfert du code génétique nécessaire à créer les protéines). Ils y ont trouvé une molécule régulatrice qui a une incidence sur la sensibilité d’une bactérie à des antibiotiques.

La rectrice Luce Samoisette et le vice-recteur Jacques Beauvais accompagnent le récipiendaire du Prix de la recherche et de la création 2016, Éric Massé, entouré de son équipe de recherche, Marie-Claude Carrier et David Lalaouna.

En plus d’avoir découvert cette particularité dans le métabolisme des bactéries, l’équipe du professeur Massé a développé un outil d’analyse des interactions entre les molécules d’ARN. La nouvelle technique de purification, couplée au séquençage à haut début, comble un vide technique et a déjà mené à d’autres avancées.
Des scientifiques des États-Unis, du Portugal et de la France travaillent notamment avec les outils d’analyse développés à l’UdeS pour étudier les fragments d’ARN de différents bactéries pathogènes.
Lors de la cérémonie de remise de prix, l’Université de Sherbrooke en a profité pour honorer 24 autres professeurs-chercheurs issus de ses différentes facultés, qui ont obtenu des prix prestigieux en recherche en cours d’année 2015-2016.
Sources : Université de Sherbrooke et La Tribune
Crédit photo : UdeS – Michel Caron