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26 novembre 2014
Métro-boulot-dodo… branché sur Internet!
Auteur : Josiane Guay
Qu’ont en commun une vache, un lampadaire et une brosse à dents?
Indice : ils peuvent être une précieuse source… de données.
Réponse : ils sont tous connectés – à Internet, bien sûr!
Eh oui : une startup allemande, Sparked, a créé des capteurs à implanter dans les oreilles des vaches pour surveiller leur état de santé et suivre leurs déplacements; à Amsterdam, le projet Smart Light permet non seulement de moduler l’éclairage en fonction de la densité de personnes, mais aussi de calculer les foules; et les capteurs intelligents Mother peuvent se placer sur pratiquement n’importe quoi… dont les brosses à dents des enfants pour vous assurer du bon nettoyage avant le dodo!
L’Internet des objets (IdO), c’est tout ça, et tellement plus : on estime que les « choses communicantes » sont passées de 4 à 15 milliards de 2010 à 2012… et qu’elles dépasseront les 26 milliards d’ici 2020.
Beau sujet branché pour la 4e édition du Rendez-vous des TIC (technologies de l’information et des communications), qui s’est déroulé – à guichets fermés! – le 21 novembre dernier au Delta Sherbrooke Hôtel.
Plus de 100 professionnels du secteur des TIC, représentants de villes et experts en innovation ont assisté à cette journée à la fine pointe des tendances numériques. Près d’une dizaine de conférenciers ont partagé les avancées liées à l’Internet des objets ainsi que les perspectives de développement – quasi-infinies!
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Avec les nombreux exemples d’objets connectés qui ont été donnés en cours de journée, on se rend à l’évidence : l’Internet des objets, c’est plus qu’une mode passagère, c’est le futur… dès à présent. « Resistance is futile » pour reprendre une célèbre réplique de Star Trek citée par un des conférenciers!
Deuxième évidence : l’Internet des objets est plutôt celui… des données. Elles sont de plus en plus accessibles dans de plus en plus de domaines et de plus en plus rapidement. Le défi est de les rassembler, de les analyser pour leur donner une valeur ajoutée – d’où la force des tableaux de bord.
En diner-conférence, Dominic Gagnon d’Équation Humaine a par exemple évoqué le projet Copilote, en voie d’être implanté à Québec : l’application mobile permet non seulement de payer son parcomètre, mais elle nous dira aussi quels espaces sont libres et où se situent les stationnements gratuits les plus proches.
Au Canada, on estimait en 2013 que seulement 6 % des entreprises ont mis à profit la technologie IdO. Mais le marché a du potentiel : 21 milliards $ en 2018, selon une étude d’IDC Canada. « Le train est en marche, mais il est encore temps de sauter à bord! » a d’ailleurs souligné Josée Fortin, directrice générale de Sherbrooke Innopole, qui a organisé l’événement en partenariat avec SociéTIC et Emploi-Québec Estrie.
Une certaine « alphabétisation » des données sera néanmoins nécessaire, a fait remarquer Daniel Chamberland-Tremblay de l’Université de Sherbrooke dans son survol des développements. C’est-à-dire qu’il faudra faire connaître l’intérêt des données auprès des dirigeants. Puis faire tomber les silos (collaboration industrie-université, etc.) afin de bien comprendre les problématiques identifiées et les solutionner.
4 étapes pour développer un projet IdO
Justement, Dominic Gagnon a présenté un petit guide pour créer – avec succès! – un projet IdO :
- Idéation et stratégie – Privilégiez un lean startup et encouragez les idées… et donc acceptez les échecs
- Design – Pensez à ce qu’un objet va faire avant de déterminer sa forme
- Prototypage – Validez la faisabilité… et la pertinence!
- Industrialisation – Place à la production en série!
En chemin, on croise des questions éthiques : sécurisation, propriété des données, etc. Le respect de l’usager, la transparence et les valeurs corporatives devront guider les entreprises.
Sherbrooke intelligente et innovante
La ville de Sherbrooke a par ailleurs profité de l’événement pour faire le point sur les avancées en matière de ville intelligente, le sujet du Rendez-vous des TIC 2013. Nul doute : la ville est passée en 5e vitesse sur la route du numérique, propulsée entre autres par la table de concertation qui réunit une vingtaine d’intervenants des secteurs public, parapublic et privé.
Dans la dernière année, Sherbrooke a été nommée au palmarès Smart21 des communautés les plus intelligentes dans le monde, Commerce Sherbrooke a lancé le programme Branchez-vous, 30 jeux de données se sont ajoutés au portail de données ouvertes, une équipe de Sherbrooke a gagné la finale provinciale du Hackathon, etc. Parallèlement, la filière étudiante est en pleine effervescence avec de multiples activités et regroupements (Ateliers de programmation en informatique de l’Université de Sherbrooke – APIUS, Club d’entrepreneuriat et de réseautage de l’Université de Sherbrooke – CERUS, Sherbrooke.io, Startup Weekend Sherbrooke, Hack.sh, Startup Drinks, etc.
À surveiller prochainement : le lancement d’un nouveau réseau social/commercial, Top Sherbrooke, et un plan numérique local.
La Société de transport de Sherbrooke a également présenté son virage intelligent. Son objectif : doubler les parts de marché du transport collectif d’ici 2021 (de 4,6% à 10 %).
Pour y arriver, la STS carbure à la mobilité et la connectivité. Elle a lancé en 2013 l’app mobile STS.direct, qui permet de planifier ses déplacements. Elle travaille maintenant à un système de transport intelligent qui permettra de suivre en temps réel les autobus, de détecter les décalages et de prédire les prochains passages. Pour l’usager, ça se traduira par des messages à l’arrêt (panneaux à messages variables), à bord, en ligne et sur mobile.
La STS se penche également sur des solutions alternatives de paiement, comme la carte à puce sans contact et le NFC (near field communication).
La rémunération, facteur de compétitivité
En ouverture du Rendez-vous des TIC, TECHNOCompétences a présenté les grandes lignes de son Enquête de rémunération globale sur les emplois en TIC, une vaste étude par et pour les entreprises du secteur. L’édition 2014 présente des données de marché pour plus de 70 postes repères, dont une vingtaine pour les langages de programmation, une première.
Parmi les faits saillants de la présentation, notons :
- Le salaire moyen en TIC au Québec est de 68 000 $
- Les meilleurs payeurs des langages de programmation sont C++ et ERP
- 97 % des entreprises sondées ont un régime d’assurance collective – 81 % incluent les frais dentaires
- 64 % des entreprises offre un régime de retraite
- 25 % des entreprises ont une politique de télétravail et 70 % le permettent au besoin
- Le taux de roulement global moyen est de 17,3 %
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