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9 décembre 2013
C-MAC: la perfection pour surclasser la concurrence // Profil d’entreprise
Auteur : Josiane Guay
Chaque mois, découvrez le profil d’une entreprise sherbrookoise…
C-MAC Microcircuits ULC – Sherbrooke
R&D, conception et fabrication sur mesure de circuits hybrides à couches épaisses sur céramique et montage de composants sur circuits imprimés
- Création : 1986
- Nombre d’employés : 120
- Marchés cibles : Automobile // Médical // Communications // Aérospatial // Toute autre industrie nécessitant des modules électroniques de haute fiabilité
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« Chez C-MAC, deux modules défectueux sur 500 000, c’est trop : nous visons zéro défaut. »
Le défi est de taille, et relevé avec brio par l’entreprise de Sherbrooke, qui conçoit, fabrique et assemble des circuits électroniques sur mesure. Son secret? Des employés impliqués et compétents, un système qualité répondant aux plus hauts standards et une variété de technologies à la fine pointe.
Miser sur la force humaine
C-MAC a ainsi développé un système novateur d’encouragement à l’amélioration continue, Idéfix, qui permet à son personnel d’améliorer à la fois son savoir-faire et son environnement de travail.
« La pierre angulaire sur laquelle s’appuie notre succès est la compétence et l’implication de nos employés, insiste Marco Lajoie, directeur – Développement des affaires chez C-MAC. L’idée derrière Idéfix, c’est que nos employés sont les mieux placés pour améliorer leur poste de travail. Nous avons donc simplifié la structure d’approbation des idées d’amélioration présentées par nos employés et instauré un système de récompenses. »
Résultat : les employés se sont réellement approprié la maîtrise et la performance des processus et renforcent ainsi l’engagement de qualité de l’entreprise sherbrookoise.
C-MAC dispose par ailleurs d’une main-d’œuvre qualifiée et stable. « L’Université de Sherbrooke nous fournit à cet effet un bassin de main-d’œuvre spécialisée, notamment pour les ingénieurs. Nos opérateurs sont, pour leur part, formés à l’interne, de façon continue et personnalisée pour nos besoins. »
Viser l’excellence
Toujours dans l’objectif « zéro défaut », C-MAC a mis en place un système qualité respectant les normes les plus sévères sur le marché.
« Comme nous faisons du sur mesure pour nos clients, chacun a ses exigences propres, reliées à son secteur d’activité. Plutôt que d’avoir un éventail de normes de qualité variables, nous avons établi un seul système, toujours basé sur les standards les plus élevés d’une industrie ou d’une autre. Notre système qualité est donc en perfectionnement constant pour le grand bénéfice de l’ensemble de nos clients », explique M. Lajoie.
Dans le but de toujours actualiser ses meilleures pratiques, autant du côté de la fabrication que des relations d’affaires, C-MAC se dote d’objectifs trimestriels qu’elle révise mensuellement.
L’entreprise, qui compte aussi une usine à Ronse en Belgique, détient de nombreuses certifications de qualité : ISO 9001:2000, ISO 14001 (environnement), TS 16949 (automobile) et ISO 13485 (médical).
Dans un souci de qualité et de productivité, C-MAC s’est par ailleurs doté depuis cinq ans d’équipements d’inspection automatique. Ces dispositifs s’ajoutent à une gamme élaborée de technologies de pointe qui permettent à l’entreprise d’offrir les différents services dont peuvent avoir besoin ses clients.
Au final, le sceau de qualité de C-MAC, c’est aussi la garantie d’un produit hautement fiable, qui durera dans le temps et les environnements hostiles, tel que sous le capot des véhicules, souligne Marco Lajoie.
Grâce à tous ces efforts, les dirigeants ont notamment réussi un tour de force en 2009, en rapatriant du Mexique à Sherbrooke la production en volume (8000 unités par semaine) d’un circuit de contrôle de vanne pour le turbo compresseur des moteurs diesels utilisés dans les camions-remorques.
Une diversification salutaire
Dans ses installations de 47 000 pieds carrés du boulevard Industriel, C-MAC développe et produit des circuits hybrides à couches épaisses1 et des assemblages de circuits imprimés2 selon les besoins de ses clients. Depuis les débuts de l’entreprise en 1986, plus de 500 produits ont ainsi été développés dans un environnement contrôlé, dont 40 % de la superficie est occupée par des salles blanches.
Deux produits-vedettes : un senseur d’écoulement de l’entrée d’air pour les moteurs
à combustion et un contrôle de servomoteur sans balai
Jusqu’à 250 000 $ sont investis chaque année en R&D sur divers projets clients. Parmi les composantes vedettes actuellement en production, notons un substrat de test pour électrolyte sanguin, destiné au domaine médical, un senseur d’écoulement de l’entrée d’air pour les moteurs à combustion et un contrôle de servomoteur sans balai pour l’industrie automobile.
Ces deux marchés constituent les secteurs phares de C-MAC depuis une diversification amorcée en 1996, alors que les télécommunications prédominaient.
« C’est grâce à nos percées dans le secteur automobile d’abord, puis médical, que C-MAC a pu tirer son épingle du jeu à la suite de l’éclatement de la bulle internet au tournant des années 2000, et plus récemment de la crise automobile, indique le directeur. Aujourd’hui, nous souhaitons diversifier encore davantage ces deux secteurs. »
La marché canadien est notamment dans la ligne de mire, alors qu’il compte pour seulement 8 % des expéditions de l’usine sherbrookoise – la balance s’effectue aux États-Unis (90 %) et en Asie (2 %) : « Nous souhaitons faire bénéficier les entreprises canadiennes de notre expertise en capitalisant notamment sur la force de notre système qualité. »
Nouveau chapitre d’une riche histoire
C-MAC envisage avec grand enthousiasme ce nouvel élan dans le développement des affaires. C’est que l’entreprise est entrée dans une nouvelle ère au printemps 2013, alors que les usines de Sherbrooke et de Ronse, jusque-là propriété d’un grand groupe privé, ont été rachetées par les hauts dirigeants de C-MAC. « Nous sentons que nous sommes désormais en contrôle de notre destinée. L’entreprise retrouve une autonomie et un beau dynamisme », commente Marco Lajoie.
Avant cette étape importante de son histoire, plusieurs autres chapitres avaient été écrits, à commencer par les débuts de l’entreprise, lancée à Sherbrooke avec l’aide de la Société de Microélectronique Industrielle de Sherbrooke (SMIS) et des entrepreneurs hors pairs tels que Dennis Wood et Me Louis Lagassé. La croissance des premières années de l’entreprise a été propulsée par deux contrats majeurs obtenus auprès d’IBM et Nortel. Après sa sortie publique en 1992, C-MAC a ensuite acquis de nombreuses usines de Nortel, jusqu’à compter 50 installations, 10 000 employés et un chiffres d’affaires de 2,5 milliards $ en 2000. L’année suivante, Solectron se portait acquéreur de l’usine sherbrookoise de C-MAC, pour ensuite la céder à des intérêts privés en 2004. Plusieurs usines ont été vendues en cours de route.
Aujourd’hui, C-MAC Sherbrooke et C-MAC Ronse sont les deux seules usines à avoir conservé le nom de C-MAC. Elles comptent respectivement 120 et 160 employés.
1 Circuits hybrides à couches épaisse: on imprime par sérigraphie des métaux précieux sur un substrat céramique, qu’on cuit (850 degrés Celcius) par la suite dans des fours spécialisés à haute température. On y ajoute ensuite divers composants électroniques.
2 Circuits imprimés : sur une plaque d’époxy et fibres de verre doublée d’une fine couche de cuivre, on dissout le cuivre à des endroits précis. On y ajoute ensuite divers composants électroniques.
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3000, boulevard Industriel, Sherbrooke (Québec) J1L 1V8
819 821-4524
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