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25 mars 2013
Cette semaine, je visite… l’Accélérateur de création d’entreprises technologiques de Sherbrooke (ACET)
Auteur : Josée Blanchard
L’ACET, pour la ville de Sherbrooke, c’est un fichu de beau cadeau de Noël! Je fais ici un jeu de mot, car l’ACET est piloté par M. Roger Noël, fondateur de Sisca informatique, de C-Mac, de Gexcel télécom et de Médiatrix télécom!
M. Jacques Lajoie, anciennement du BLEU de l’Université de Sherbrooke, met aussi la main à la pâte pour que ce projet soit un succès. L’ACET permet la création d’entreprises technologiques de haut calibre qui seront les PME innovantes de demain. D’ailleurs, c’est pour cette raison que Sherbrooke Innopole a aussi investi dans cette structure.
Le début d’une grande aventure
Au départ, une rencontre impressionnante entre l’Université de Sherbrooke et la région de Montpellier au cours de laquelle son université a dévoilé des chiffres étonnants en ce qui concernait le transfert technologique et la création de spin off universitaires.
Les gens de Sherbrooke se sont demandés ce qu’ils pouvaient faire de ce côté-ci de l’Atlantique pour améliorer leur score. Le modèle établi à l’époque au Québec était de transformer les professeur/chercheurs en entrepreneurs, alors qu’en Europe, on essayait plutôt de courtiser les nouveaux diplômés.
Il a donc été décidé de créer un organisme qui aurait pour mission de s’occuper des diplômés et des étudiants travaillant avec des groupes de recherche et qui souhaitent démarrer une entreprise. Roger Noël s’est joint à l’aventure et a convaincu Laurent Beaudoin (président du conseil d’administration de Bombardier) d’investir dans cette structure et ça y était, l’Accélérateur de création d’entreprises technologiques de Sherbrooke était lancé! D’autres investisseurs privés, de même que l’Université de Sherbrooke, ont aussi grandement contribué à sa création.
L’ACET, qu’est-ce que ça mange en hiver??
Le programme ACET soutient les jeunes entrepreneurs technologiques lors du démarrage de leurs entreprises. Un des buts ultimes de l’ACET est de réduire le temps nécessaire au développement des produits de ces entreprises. Les projets sont évalués par un jury constitués surtout de gens d’affaires et institutionnels qui évaluent le potentiel de succès commercial.
Ils doivent aussi s’assurer qu’il y a une équipe en place avec au moins un entrepreneur, en plus des scientifiques. On cherche à aider des projets qui créeront des emplois à haute valeur ajoutée, qui offriront des produits innovants. On ne parle pas seulement de produits high tech, mais l’innovation doit être au rendez-vous, au niveau du produit ou des processus. Les participants choisis pour le programme de formation doivent avoir complété un baccalauréat. Pas nécessairement fraîchement diplômés et pas nécessairement des anciens de Sherbrooke. Au terme du programme de formation de deux ans au Centre Laurent-Beaudoin, les inscrits recevront un diplôme en gestion de démarrage d’entreprise.
Une formation comme une autre?
L’ACET propose aux étudiants choisis des formations, l’accès à des coachs et des spécialistes du milieu des affaires qui seront présents et leur apporteront leur soutien tout au long du cheminement difficile qui mène à la création d’une entreprise en santé. Plutôt que de travailler sur des cas fictifs, l’entrepreneur travaille sur toutes les étapes à réaliser dans son propre projet d’entreprise : comptabilité, fiscalité, crédits R&D, leadership, savoir-faire et savoir-être. Ils ont aussi un comité aviseur composé de spécialistes tel qu’Yves Leduc de BRP, qui est un spécialiste de la valorisation de l’innovation. Ils bénéficient aussi d’une banque d’heures gratuites pour utiliser les services de cabinets comptables et avocats pour les aider. Des locaux leur sont également fournis gratuitement pour la durée du programme (deux ans).
Le nerf de la guerre…
Par contre, pour profiter des opportunités de commercialisation de leur produit, ces entreprises ont besoin d’argent, ce qui n’est pas facile à trouver en phase de prédémarrage au Québec, ni ailleurs dans le monde. Pour remédier partiellement à cet état de fait, la direction d’ACET a décidé de créer ACET-Capital, un fonds pour aider les membres de l’ACET à survivre à cette vallée de la mort. Grâce à la participation de Sherbrooke Innopole, de la FTQ et de quelques investisseurs privés, les meilleurs projets de l’ACET pourront bénéficier d’un appui financier supplémentaire en pré-commercialisation. À la suite du programme de 24 mois de l’ACET, et parfois même avant, les entreprises seront prêtes à faire une demande de financement chez Sherbrooke Innopole et chez d’autres intervenants économiques pour financer les étapes subséquentes de leur développement.
Josée
P.S. Dans mon prochain blogue, je m’intéresserai au programme de baccalauréat en droit – sciences de la vie de l’Université de Sherbrooke.
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