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4 juin 2012
Ce que vous avez manqué du déjeuner du GATE sur le marché carbone
Auteur : Josiane Guay
Le marché carbone : opportunité ou menace? Voilà la question que posait le dernier déjeuner du GATE. À l’unisson, Denis Dionne, expert chez Enviro-Accès, Jean Lacroix, président de COOP Carbone, et Gilles Blais, président-directeur général d’Imprimerie Précigrafik, ont répondu : « Opportunités! »
Remarquez l’accord au pluriel : c’est que les occasions de tirer profit de ce marché appelé à progresser rapidement sont multiples et de différents ordres pour les entreprises. Et c’est ce qu’ont exposé les trois conférenciers invités à la cinquantaine de personnes présentes à l’Hôtellerie Le Boulevard, le 1er juin dernier.
Gilles Blais, président-directeur général d’Imprimerie Précigrafik, Denis Dionne, expert chez Enviro-Accès, Chloé Legris, directrice Développement des affaires – Filière des Technologies propres chez Sherbrooke Innopole, Francine Guay, présidente de Mi-Intégration, et Jean Lacroix, président de COOP carbone
Après un petit cours de GES 101, Denis Dionne s’est attardé à dresser l’état de la situation au Québec. Les bonnes nouvelles en premier : les émissions de GES québécoises ont diminué de 2,5 % en 2009 et pour une deuxième année, elles se situaient alors sous le seuil de référence de 1990. Mais, toujours en 2009, les émissions québécoises liées à la combustion d’énergie provenant des combustibles fossiles augmentaient de 4,4 %.
D’où le fait que le transport sera fortement ciblé dans le prochain Plan d’action 2013-2020 que prépare le gouvernement du Québec avec l’objectif de réduire de 20 % le niveau d’émission des GES par rapport à 1990.
2015 sera une année charnière, indique Denis Dionne : à partir de ce moment, les carburants utilisés dans les secteurs du transport et du bâtiment seront inclus dans le système de plafonnement et d’échanges de droits d’émissions de GES québécois. Ce système a été lancé au début de 2012 et entrera en vigueur en 2013, après une année de transition pour les grands émetteurs qui y seront assujettis (émissions annuelles de GES égales ou supérieures à 25 000 tonnes en équivalent CO2). Mais déjà un marché carbone volontaire existe.
Comment en tirer profit? Denis Dionne évoque diverses possibilités :
- Faire valoir son côté vert (relations publiques, marketing)
- Créer des projets de réduction des émissions de GES qui peuvent générer des revenus de crédits carbone (ATTENTION à bien évaluer les coûts)
- Développer des produits, services, équipements liés à la réduction ou à l’adaptation
- Développer des produits, équipements liés à l’énergie et le transport
Pour Jean Lacroix, le marché carbone est l’occasion d’implanter des innovations technologiques qui accroîtront la productivité des entreprises québécoises. La coopérative qu’il préside, COOP Carbone, vise justement à faciliter les projets d’agrégation technologiques. En réunissant plusieurs entreprises qui veulent acquérir une même technologie, la COOP Carbone permet d’abaisser les coûts d’acquisition et le taux d’intérêt, fait valoir M. Lacroix.
Fondée par la FTQ, la CSN, le C3E, Desjardins et l’AQME, COOP Carbone offre également des services d’agrégation d’opportunité et d’agrégation pour la commercialisation des crédits de carbone.
Pour les entreprises membres, les avantages sont nombreux, énumère Jean Lacroix :
- Accès au marché du carbone, aux solutions technologiques et financières
- Réduction de l’empreinte écologique de l’entreprise
- Modernisation des équipements
- Revenu pour l’entreprise
- Valorisation de l’image corporative
Le président-directeur général Gilles Blais n’a pas tardé à faire de l’environnement une priorité bien concrète chez Précigrafik. Résultat : son entreprise est devenue la première imprimerie canadienne carboneutre, en 2010.
Une démarche qui vient en aval d’un plan de réduction de GES. L’entreprise sherbrookoise a choisi Arbres Canada pour concrétiser son projet vert, a répertorié toutes ses activités d’émission de GES – « c’est le gros du travail », a reçu un rapport d’émission établissant le nombre d’arbres qui seront plantés pour compenser sa consommation et… fait un chèque! Le montant : près de 1000 $, « ce qui démontre bien à quel point la démarche est accessible aux PME », a fait valoir M. Blais en toute transparence.
Précigrafik a fait preuve de rigueur, d’honnêteté et d’engagement afin d’assurer le succès de la démarche, qui débouche sur des avantages concurrentiels intéressants, notamment en trait à l’image de marque de l’imprimerie.
Les déjeuners du GATE prennent une pause pour l’été. De retour à l’automne 2012!
Visionnez toutes les photos du déjeuner du GATE sur le marché carbone.
Voir les présentations PowerPoint des conférenciers.
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