Soumettez votre candidature aux Prix Exportateurs Étoiles CQI – jusqu’au 15 avril
Lire la nouvelleBlogue
27 avril 2012
#32joursDesign : Être vilaine pour atteindre ses rêves
Auteur : Sherbrooke Innopole
Derrière tout bon design se cache au moins un spécialiste passionné par son travail. Je vous propose donc quelques portraits de professionnels estriens à surveiller. Aujourd’hui, regard sur Lydianne Morency, créatrice de mode et fondatrice de la griffe Vilaine Demoiselle.
VILAINE, c’est le mot qui a fait l’unanimité des amis de Lydianne Morency lorsqu’elle leur a demandé ce qui la représentait le mieux. Vilaine : non pas au sens de laideur ou de mépris, mais plutôt pour faire référence à sa désobéissance. Déterminée, cette créatrice de mode n’obéit qu’à ses rêves. Aucune personne, ni même aucun tissu, ne peut résister à sa ténacité.
Lydianne Morency a toujours su ce qu’elle voulait faire dans la vie. À l’âge de seulement quatre ans, elle était déjà armée de son petit ensemble de couture bleu pour créer des vêtements pour ses poupées et ses Barbies, et le plus impressionnant… c’est que ça leur allait parfaitement! Au secondaire, la jeune designer manquait l’école, non pas pour aller aux arcades comme la plupart des autres élèves de son âge, mais plutôt pour faire de la couture à la maison. Sa passion pour la mode l’amena donc à produire et à mettre en vente sa première collection en cinquième secondaire, pour le défilé de l’école Montcalm.
Toujours déterminée à faire sa place dans l’univers de la mode, Lydianne Morency entre ensuite au Centre de formation professionnelle 24-Juin pour suivre le cours de Conception et technique vestimentaire, puis celui de Confection de vêtements haut de gamme pour améliorer sa dextérité et sa rapidité en couture.
Après avoir travaillé quelques mois comme patronniste sur Chabanel à Montréal, la jeune designer ressent l’envie de partir à son compte. Le programme Jeunes Volontaires lui fournit donc un appui considérable pour faire sa première démarche entrepreneuriale, c’est-à-dire créer son logo d’entreprise, développer ses cartes professionnelles et son site Internet ainsi que réaliser une nouvelle collection à présenter au public lors d’un défilé. Lydianne travaille donc un certain temps sur ses projets de couture en même temps qu’être serveuse dans un restaurant, mais rapidement elle souhaite s’investir dans sa passion à temps plein. Elle entreprend donc des démarches pour obtenir une subvention nommée Soutien au travailleur autonome, laquelle permet d’obtenir un an de chômage pour développer un plan d’affaires complet sans avoir à se soucier de ses besoins financiers pendant ce temps. Ayant déjà un emploi, Lydianne est confrontée à plusieurs refus et c’est alors qu’elle choisit d’utiliser son côté vilaine: «J’ai un talent et je voulais créer des emplois, affirme-t-elle d’un ton décidé. Avec beaucoup d’acharnement, j’ai donc réussi à les convaincre et à obtenir ma subvention! » La bourse en main, le plus difficile était quand même à venir : développer un plan stratégique et le mettre en œuvre. « Monter un plan d’affaires et faire des bilans prévisionnels, c’était très abstrait pour moi… dans ma tête d’artiste, confie-t-elle. Mais j’ai appris à développer mon côté entrepreneure et je me suis découvert un très bon leadership! »
Depuis 2009, Lydianne parvient à vivre de son rêve et se plait à travailler et servir ses clientes dans son atelier-boutique situé à La Nef, une ancienne église transformée en centre d’arts sur la rue King Ouest. « J’ai décidé de ne pas avoir pignon sur rue, puisque je tenais à avoir un atelier-boutique pour garder un bon contact avec mes clientes et leur offrir la possibilité de voir le processus de création derrière les vêtements qu’elles portent », explique-t-elle. La localisation de cette artiste ne semble pas nuire à sa popularité, car elle crée bon nombre d’occasions pour faire voir ses collections. « En mode, il ne faut pas se faire oublier et il faut toujours fournir du nouveau aux gens, exprime cette designer. Je me charge donc de faire au moins un ou deux défilés par année! » Son dernier événement, destiné à dévoiler la collection 2012 de Vilaine Demoiselle, a eu lieu en octobre dernier, au grand bal d’Halloween de la Nef. Et c’est demain, le samedi 28 avril dès 19 h, que l’expérience se répètera. Lors de cette Soirée Cabaret du Centre d’arts de la Nef, un défilé de mode de la nouvelle collection Vilaine Demoiselle et d’autres partenaires sera présenté dans une ambiance burlesque.
Bref, Lydianne Morency est une vilaine demoiselle passionnée de design. Mais ce n’est pas la seule en Estrie! Des portraits design sont réalisés jusqu’au 15 mai prochain dans le cadre des « 32 jours de design en Estrie ». Consultez-les tous sur le blogue de la Communauté Innovante de Sherbrooke Innopole!
Retour au blogueUdeS : 3,3 M$ à trois chaires de recherche du Canada, notamment en chimie verte et en génomique
Lire la nouvelleQuantique : plus de 11 M$ en équipements de recherche de pointe à l’UdeS
Lire la nouvelle