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commercialisation - innovation (Crédit : pressfoto / freepik.com)

8 octobre 2020

Commercialiser une innovation : défis et opportunités

Auteur : Josée Fortin

L’actuelle pandémie a amené son lot de déséquilibres, voire de chaos dans nos sociétés. Si on cherche un peu, on peut toutefois retrouver dans toutes les catastrophes des éléments positifs dissimulés derrière les épreuves qu’elles engendrent. À bien y penser, l’environnement actuel réunit toutes les conditions propices à l’innovation, d’où l’adage la nécessité est la mère de l’invention.

Dans la mesure où nous souhaitons continuer d’offrir à nos citoyens une qualité de vie à long terme en les faisant bénéficier des fruits de la richesse issue de l’innovation, il importe alors d’en maîtriser l’exploitation commerciale. Sherbrooke compte une des universités canadiennes les plus performantes sur le plan du transfert technologique alors que celle-ci valorise commercialement une invention sur deux. Mais la route vers la commercialisation est souvent longue, sinueuse et parsemée d’embûches propres aux innovations dites de rupture. Si bien que beaucoup de produits innovants se butent à un cul-de-sac. Au Canada comme en France, cette situation détonne d’avec nos voisins américains, qui performent davantage à ce chapitre.

Le défi principal relève du fait que la mise en marché des innovations de rupture ne suit pas les préceptes de l’approche classique du marketing. Citons Paul Millier de l’université Emlyon en France, qui a développé une démarche spécifique aux produits issus de technologies de rupture, destinés à des marchés qui n’existent pas encore :

« Bien que tenu pour acquis en marketing, plusieurs principes peuvent échouer quand on les applique à l’innovation : faire une étude de marché, étudier les besoins des clients, rassembler le plus d’information possible, prendre la plus grosse part de marché possible, planifier avant d’agir. »

L’approche dite de « segmentuition » développée par Millier, un des rares experts en la matière, permet de surcroit de « dé risquer » l’investissement consacré à cette commercialisation. La disponibilité de capitaux d’amorçage au pays a toujours été très limitée, de sorte que pour chaque dollar consacré à la commercialisation par les entreprises canadiennes, leurs compétiteurs américains y consacrent plus de six dollars.

Finalement, plusieurs études ont démontré que le démarrage réussi d’entreprises technologiques est un phénomène qui prend place localement dans les communautés. Celles-ci sont en mesure d’offrir du support, un réseau de mentors, des vitrines et un terrain d’essai pour leurs nouvelles technologies, un réseau d’expertise et de recherche, et du capital patient. Sherbrooke est à cet égard un terrain fertile qu’il faut continuer de cultiver.

Afin d’outiller encore davantage nos entreprises innovantes en la matière, nous tiendrons cet automne le sommet virtuel La commercialisation des innovations de rupture, dont la tête d’affiche principale sera justement Paul Millier. Cet événement d’envergure s’inscrit dans le cadre d’une toute nouvelle collaboration internationale nommée Triangle entrepreneurial Sherbrooke – Rennes – Arizona et qui permettra aux trois territoires de mettre en évidence leur écosystème respectif. Tout en renforçant nos compétences sur la commercialisation des innovations de rupture, nous souhaitons connecter nos entreprises innovantes aux marchés mondiaux via des partenariats qui enrichiront nos communautés respectives.

C’est donc avec beaucoup d’enthousiasme que nous vous donnons rendez-vous les 2, 3, 4 et 6 novembre prochains pour quatre demi-journées de contenu pragmatique visant à accélérer vos démarches de commercialisation et d’internationalisation. Consultez https://sherbrooke-innopole.com/triangle-2020 pour tous les détails.

Sommet virtuel 2020 - Triangle entrepreneurial Sherbrooke - Rennes - Arizona

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