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10 octobre 2012

Notre coordonnatrice du mentorat Suzanne Fournier en vedette!

Auteur : Josiane Guay

Coordonnatrice du mentorat d’affaires de la cellule de Sherbrooke Innopole depuis plus d’un an, Suzanne Fournier est la coordonnatrice en vedette du numéro d’octobre 2012 du bulletin Le Mentor express publié par la Fondation de l’entrepreneurship.

Dans une entrevue reproduite ci-dessous dans son intégralité, Suzanne livre ses impressions sur l’influence exercée par les mentors auprès des mentorés et les bénéfices qui s’ensuivent pour ces derniers. Des bénéfices « extrêmement intéressants » : les entrepreneurs mentorés doublent les chances de survie de leur entreprise après cinq ans!

Vous souhaitez embarquer dans l’aventure mentorale? Contactez notre coordonnatrice : sfournier@sherbrooke-innopole.com / 819 821-5577

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 Madame Suzanne Fournier travaille depuis plus de trois ans au sein de Sherbrooke Innopole, un organisme de développement économique pour le territoire de la ville de Sherbrooke, qui poursuit l’objectif d’accompagner les entreprises dans leurs projets d’implantation, de croissance et de consolidation. Le mentorat s’inscrit fort bien dans cet axe en aidant les entrepreneurs à briser l’isolement, envisager de nouvelles perspectives pour leur entreprise et, ainsi, accroître leurs chances de succès.

1) Dans le cadre du Réseau M, un mentor a pour rôle d’accompagner, de motiver et de favoriser le développement de l’entrepreneur mentoré. Pouvez-vous nous dire en quoi cela consiste concrètement selon vous?

Le mentor devient souvent comme certains l’appellent un « chum d’affaires »; c’est la personne avec qui on peut discuter de toutes ces choses qui nous préoccupent en tant qu’entrepreneur. On a souvent très peu de gens autour de soi avec qui on peut discuter affaires.

Grâce au questionnement du mentor, l’entrepreneur développe ses capacités décisionnelles et sa confiance en lui. Cela lui permet également de prendre quelques pas de recul et de jeter un coup d’œil nouveau et plus objectif sur son entreprise et le potentiel de développement de celle-ci.

2) Comment le mentor peut-il établir une relation de confiance entre le mentoré et lui?

Le développement de la confiance commence souvent quand le mentor expose sa propre expérience d’affaires au mentoré. Le mentoré constate que le mentor a déjà vécu des situations semblables à la sienne ou à ce qu’il aimerait atteindre. Par exemple, voyant que son mentor a évolué dans une plus grande entreprise, il le prend en modèle pour atteindre cet objectif de développement.

Cette confiance est également supportée par un code d’éthique strict. Aussi, la confidentialité des échanges entre mentor et mentoré est toujours expliquée lors de la première entrevue avec notre chef-mentor et moi. J’explique au potentiel mentoré, qu’une fois lancée, la relation mentorale se situe exclusivement entre son mentor et lui. Personne d’autre n’interviendra ou ne connaîtra la teneur des échanges qui auront lieu, ni moi, ni le chef mentor, personne; c’est une relation totalement confidentielle.

3) Le Réseau M identifie quatre différents styles de mentors selon deux axes. Ainsi, un mentor peut être engagé ou désengagé, et accompagnant ou directif. Le style prôné par le Réseau M est celui de mentor engagé et accompagnant. En quoi le style de mentorat emprunté par le mentor peut-il influer sur le comportement du mentoré?

Je dirais d’abord qu’il est primordial de sentir son mentor engagé, intéressé par ce que l’on fait. Je vois très mal comment insuffler de la passion et de l’énergie à un mentoré, alors qu’on n’en démontre pas face à ce qu’il est, ou ce qu’il fait.

Et comme le mentorat vise à DÉVELOPPER les capacités entrepreneuriales du mentoré, il faut lui apprendre une méthode de réflexion et non lui offrir des solutions toutes faites, solutions qui seraient les solutions du mentor et non celles du mentoré. Peut-être que le mentoré, connaissant très bien son domaine et y ayant réfléchi depuis longtemps, saura trouver des solutions encore plus adaptées que celles qui pourraient être suggérées par le mentor.

4) Selon vous, quelles sont les qualités primordiales pour être un bon mentor?

  • Avoir le goût d’aider;
  • Être à l’écoute;
  • Avoir une expérience d’affaire substantielle.

5) Quels sont, selon vous, les plus grands bénéfices pour un mentoré de l’accompagnement d’un mentor?

  •  L’accompagner dans sa réflexion de chef d’entreprise en vue d’optimiser le potentiel de développement de son entreprise;
  • Réduire l’anxiété;
  • … et mieux dormir.

6) L’un des bénéfices observés de la relation mentorale est d’aider l’entrepreneur à diminuer le doute à l’égard de son projet d’entreprise. Pourriez-vous nous partager une expérience qu’un mentor vous a racontée, démontrant ce bénéfice ou un autre, pour un entrepreneur mentoré?

La première histoire qui me vient en tête en est une toute récente, où le propriétaire, fondateur et dirigeant d’une entreprise de service d’une cinquantaine d’employés, se voit atteint d’un grave cancer. Il n’est alors plus en mesure d’assumer sa tâche de dirigeant; de plus, vu son âge et sa santé, il souhaite vendre son entreprise. Un employé senior prend en charge la gestion du bureau et songe à acquérir l’entreprise. Tout seul face à ce grand défi, il n’est pas certain d’être assez solide ou compétent pour prendre la place de son patron, mais, avec un mentor à ses côtés, et en développant, avec son aide une structure et un plan d’action, la chose devient possible. Ce n’est pas demain que la vraie transaction va se faire; c’est long les transactions de relève, mais le processus est aujourd’hui sur la bonne voie.

Une autre belle histoire à succès est Anne Painchaud-Ouellet avec Ressac, une entreprise de design de sacs en chambres à air de vélos recyclées. Bachelière en arts visuels et médiatiques, Anne a lancé son entreprise en 2008. Elle est accompagnée depuis par un mentor de Sherbrooke Innopole, Normand Pinard. J’aime toujours citer cet exemple où une jeune créatrice a été mentorée par un commerçant en boucherie. Preuve qu’il n’est absolument pas nécessaire d’être issu du même domaine pour que ça marche! Malgré ce terrain tout à fait inconnu pour le mentor, il a su accompagner Anne vers un développement fantastique de son entreprise; nouvel atelier, de nombreuses expositions et salons et le développement de ses ventes au-delà des attentes.

7) L’objectif ultime étant de rendre autonome le mentoré, comment percevez-vous les signes indiquant la fin de la relation mentorale?

Les rencontres s’espacent;

Le mentoré a tendance à raconter au mentor les événements de son entreprise, il sera moins dans l’attente de ses commentaires;

Toutefois, certains mentorés insistent pour garder la relation active encore une année, question de conserver la possibilité de tendre la main de temps à autre avant de laisser aller complètement.

 

» Consultez le numéro d’octobre 2012 du bulletin Le Mentor express.

 

Source : Fondation de l’entrepreneurship

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