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9 mai 2017

Ballon stratosphérique au Cégep de Sherbrooke

Des étudiantes et étudiants en physique du Cégep de Sherbrooke et leur enseignant, Martin Aubé, ont travaillé sur un projet ambitieux et très concret : envoyer un ballon dans la stratosphère et analyser les données recueillies. Ce défi, outre de rendre la session palpitante pour la classe, constitue une innovation scientifique, à moindre coût, ainsi qu’une manière renouvelée d’enseigner les sciences.
Le 2 avril 2017, après avoir attendu les conditions atmosphériques idéales, les cégépiennes et cégépiens ont lancé leur ballon près de Sorel, avec fébrilité et espoir de pouvoir recueillir le plus d’information possible. « C’était excitant, on a lancé le ballon qui est monté très vite dans le ciel, qui a traversé les nuages et qui devenait un tout petit point, témoigne MartinAubé. On était dans l’espace. » Après 1h30 de vol, le ballon a éclaté à 27 km d’altitude, deux kilomètres seulement avant le moment prévu.
À ce ballon était attachée une boîte en styromousse avec, entre autres, deux microprocesseurs montés et programmés par les étudiantes et étudiants, une mini caméra, ainsi que des capteurs pour collecter diverses données : la pression atmosphérique, l’accélération, la température, les ultra-violets, l’humidité, les champs magnétiques et les rayons cosmiques.
Des données inespérées
« Nous étions bien préparés, mais nous avons aussi eu de la chance, explique M. Aubé. Les détecteurs devaient fonctionner tout au long du vol et on ne savait pas si ça allait marcher. Nous étions vraiment contents, notre ballon a même capté une tempête solaire et des rayons cosmiques, dont les données restent à être analysées. » L’expérience leur a également permis de collecter des particules de deux météorites différentes, des cendres volcaniques ainsi que des microparticules non identifiées que les jeunes scientifiques étudient en ce moment.
Une innovation à partager
Le groupe aurait entendu dire de source sûre que l’Agence spatiale Canadienne travaille sur ce genre de projet en ce moment, ce qui démontre que nos jeunes scientifiques de Sherbrooke sont dans les premiers au Québec à faire ce genre d’expérience pour aller collecter ces informations scientifiques. « Envoyer des ballons stratosphériques s’en vient de plus en plus « à la mode » dans le domaine, explique Martin Aubé. Il s’agit d’une façon efficace de recueillir plusieurs données pertinentes à peu de frais. » Le physicien s’est inspiré du projet d’un ingénieur italien, qui a partagé sa « recette ». Professeur Aubé va d’ailleurs passer au suivant et partager à son tour sa méthode bonifiée et ses résultats. « Il y a là un fort potentiel pour les chercheurs et les entrepreneurs qui peuvent ainsi recueillir des mesures utiles à divers champs d’applications, de façon autonome, à peu de frais et sans passer par l’agence spatiale. » En effet, des chercheurs ou des entrepreneurs qui auraient besoin de ce type de données pourraient reproduire l’expérience facilement en se basant sur la méthode de M. Aubé.
Avec toutes ces données et cette expérience concrète, il y a de quoi ajouter du réalisme à la formation des étudiants. « Souvent, les étudiants se pratiquent dans des conditions idéales, pré-déterminées, ce qui n’est pas conforme à la réalité qu’ils vont rencontrer sur le marché du travail. » Martin Aubé, qui a ainsi su innover en matière d’enseignement, considère que ce défi enrichissant a pu éclairer les étudiants sur les façons de s’adapter aux conditions imparfaites qu’ils rencontreront au quotidien, tout en contribuant à l’avancement général des connaissances dans le domaine.
Source : Martin Aubé, Cégep de Sherbrooke et La Tribune
Photo : Page Facebook du projet, HAB Cégep de Sherbrooke (HAB pour High Altitude Baloon). Voir cette page Facebook pour plus d’informations, des photos et des vidéos.

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